Malgré l’impact du contrôle fiscal, les résultats 2017 sont globalement bons. La banque poursuit sa stratégie de développement accès sur le digital.
CIH Bank se félicite de ses réalisations en 2017. Les performances ont été au rendez-vous aussi bien sur le plan financier que commercial. Sur ce dernier volet, le groupe a réalisé une collecte nette de 3,5 milliards de DH, améliorant les dépôts de la clientèle de 12,3% par rapport à 2016, à 31,9 milliards de dirhams. Une évolution tirée principalement de la hausse des ressources à vue (9,1%) ainsi que de la progression de 25,3% des dépôts à terme. Pour leur part, les crédits à la clientèle se sont établis à 40,3 milliards de dirhams (+9,9%).
Côté réalisations financières, le groupe s’est rattrapé au deuxième semestre puisqu’il a pu amortir le choc du contrôle fiscal dont il a fait l’objet et dont l’incidence a été entièrement incorporée dans les résultats du premier semestre 2017 (avec un RNPG en baisse de 33%). En détail, le PNB consolidé s’est apprécié de 10,2%, à 2 milliards de dirhams sous l’effet de la croissance de la Marge Nette d’Intermédiation de 4,1% ainsi que l’appréciation du résultat des opérations de marché. Dans ces conditions, la capacité bénéficiaire ressort quasi stable à 435,7 MDH (+0,3%). Hors impact du contrôle fiscal, le RNPG se serait élevé à 484,5 MDH, en progression de 11,5%.
«Globalement, 2017 a été une très bonne année avec des réalisations sur plusieurs chantiers. Nous avons toujours cette volonté d’être les leaders dans le digital et proposer les meilleures offres», s’est réjouit Ahmed Rahhou lors de la conférence de présentation des résultats annuels.
Le groupe bancaire a en effet poursuivi la dynamique de son développement dans le digital, à travers le lancement «Code18», un compte gratuit destiné aux jeunes de moins de 18 ans, de la gratuité à vie pour la clientèle «Code 30» ou encore la mise en place des ouvertures des comptes en ligne. «Mais le secteur est surtout marqué par trois tendances majeures», déclare le patron de la banque. La première est celle du lancement effectif des banques participatives. Sur ce volet, Umnia Bank, la filiale participative du groupe, a vu le jour le 27 juillet avec l’ouverture de 11 agences. A noter qu’à fin 2017, le total actif de Umnia Bank s’élève à 501,9 MDH. Autre fait majeur : l’achèvement du cadre réglementaire des établissements de paiement et l’agrément des premiers opérateurs. Pour l’heure, quatre établissements sont autorisés à exercer, à savoir Wafacash, Maroc Traitement de Transaction (M2T), Cash Plus et la société NAPS. D’autres établissements devront bientôt suivre. «Les banques sont donc face à de nouveaux concurrents en matière de collecte des dépôts, avec des plafonds assez significatifs, pouvant aller jusqu’à 20 000 DH», assure M. Rahhou.
Le troisième fait marquant est celui du lancement du paiement mobile. CIH Bank promet que ce service sera opérationnel dès le mois de mars et qu’elle sera parmi les premiers à offrir ce type de service.
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