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Le soutien du FMI à la finance islamique Par Abderrahmane Lahlou

LORS du colloque de la semaine dernière au Koweït sur la finance islamique, Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a souligné que son institution veillait au développement des capacités prometteuses de la finance islamique de manière saine et durable, à travers la gestion convenable des risques et la garantie de la stabilité financière. Dans un véritable projet de feuille de route pour «libérer les potentialités de la finance islamique», car tel était le thème du colloque, Lagarde a mis un accent particulier sur les promesses d’inclusion financière qu’apportait cette finance alternative dans le monde. Elle a également soulevé la nécessité systémique de créer un environnement habilitant et favorable, de soutenir les efforts des PME pour une plus grande transparence économique et le développement de garanties, et enfin de développer le leadership dans les banques islamiques, ainsi que les compétences humaines pour faire face à la demande croissante.

Spécificités régionales

Ces propos font écho, non seulement au développement remarquable des actifs des banques islamiques dans le monde (2.000 milliards de dollars et 17% de croissance annuelle), mais en particulier à l’intérêt croissant des pays occidentaux à cette finance pionnière. Les banques islamiques n’opèrent pas selon les mêmes stratégies dans l’une ou l’autre des régions du monde. Le seul dénominateur commun est probablement l’accès des populations au financement compatible avec la Charia islamique, qu’il s’agisse des particuliers ou des entreprises. En revanche, on trouvera les banques islamiques installées dans le Golfe beaucoup plus présentes dans les marchés des matières premières et dans l’immobilier, alors que les banques installées en Occident sont beaucoup plus orientées vers l’immobilier et le placement d’obligations islamiques sous forme de Sukuks. Enfin, les banques islamiques installées dans des pays émergents, tels la Turquie, la Malaisie ou le Maghreb seront plus orientées vers le financement des activités commerciales, industrielles ou agricoles.
Le premier pas de la finance islamique aux Etats-Unis a pris la forme d’Ijara. Elle fut le fait de l’United Bank of Kuwait, autorisée par l’OCC américain en 1997 à exercer sur le territoire, pour financer le logement au profit de classes à faible et moyen revenu. Dès 2008, Fréderic Coste révèle  que quatre banques islamiques installées aux USA totalisent un encours de crédits équivalent à  près de 1,5 milliards USD : Guidance Financial, Devou bank, University Bank, Lariba Bank. Partie du financement des logements familiaux, l’activité aux Etats-Unis est vite parvenue aux Sukuks , qui se sont suffisament développés pour mériter une notation de Standard & Poor’s.
La Grande-Bretagne a connu une première tentative de création de banque islamique par le Groupe Al Baraka au milieu des années 1990, mais après un premier franc succès dans le financement de l’immobilier, l’expérience avait été avortée, pour des raisons probablement politiques. Dix années plus tard, l’autorité financière britannique  Financial Services Authority (FSA) allait permettre l’intégration de banques islamiques en Grande-Bretagne de manière définitive. En vertu de cela,  l’Islamic Bank of Britain a été agréée en 2004 par les autorités britanniques. En 2008, le système bancaire britannique compte 5 banques islamiques, dont une banque de détail et 4 banques d’investissement.
En 2006, le Royaume-Uni a lancé un projet de Sukuk. Favorablement accueillie par le marché, une telle initiative est pionnière au sein du monde occidental. En 2011, suite aux turbulences financières européennes, le projet a été suspendu. En fin 2013, David Cameron allait annoncer que les autorités britanniques avaient le courage et la volonté de lancer définitivement les Sukuks islamiques.
Sur le continent, la France tient le haut de la palme en matière réglementaire, et ce malgré un retard chronologique notoire sur le Royaume-Uni en matière d’implantation. Un analyste explique cela par le fait que «le système politique a longtemps hésité à donner son accord pour accueillir cette finance nouvelle, à cause d’une certaine interprétation de la laïcité. On reproche à la finance islamique de se référer à un ordre juridique et moral qui pourrait remettre en cause le principe de la laïcité de la France. De plus, les mécanismes et les produits de cette finance doivent être validés par une autorité religieuse».
Le Sénat français allait créer la surprise, en publiant en décembre  2008 un rapport du président de la Commission Finance, exprimant la volonté de la France de légaliser les opérations de finance islamique. Le ministère des finances a emboîté le pas, sous l’impulsion désormais historique de la ministre de l’Economie Christine Lagarde, en publiant des aménagements fiscaux ciblant la facilitation de la Mourabaha et des Sukuks sur le territoire français. L’Allemagne et la Suisse sont les dernières du peloton, bien qu’elles soient toutes deux pressenties à une activité financière islamique intense, l’une pour la grande communauté musulmane turque et arabe qu’elle accueille, l’autre pour son statut de refuge des capitaux arabes et islamiques. Même la Russie fait mieux, avec le développement laborieux de sa banque islamique AK Bars, dont le siège est au Tatarstan. Cette banque universelle reçoit des dépôts et octroie des financements, notamment en Mourabaha. Elle vient de réaliser l’exploit d’offrir des financements islamiques à un coût moins élevé que les financements conventionnels de ses concurrents, comme le déclare Youri Youdenkov, professeur à l’Académie russe de l’économie nationale.

Tous les espoirs sont permis pour le Maroc

Au lendemain de la clôture des dépôts de demandes d’agrément,  les observateurs partagent la conviction d’une réussite de la finance participative au Maroc, dans le cadre d’une part de marché raisonnable. L’ouverture du marché marocain à la banque participative n’aboutira pas à une configuration de part de marché de plus de 4 à 5%, à l’image de la Turquie (4,3%) ou de l’Egypte (4,9%). Dans le cadre de l’enquête que Thomson Reuters a menée pour diagnostiquer le potentiel du marché marocain à accueillir la finance islamique, mon propre avis corroborait ce pronostic. J’avais notamment assumé «qu’avec des campagnes de communication appropriées et un bon contrôle chariatique, de nature à rassurer les clients, nous pourrions atteindre le niveau de part de marché de pays comme la Turquie, soit 5% environ». Pour l’heure, les milieux financiers, ainsi que les opérateurs économiques et les déposants attendent que s’en suive l’implantation des premiers établissements au courant de l’année 2016. Le Maroc sera ainsi bien le dernier à rejoindre le peloton, mais en tant que dernier arrivant, il profitera peut-être du cumul d’expérience et saura éviter les erreurs de jeunesse de cette «industrie» naissante.

Source : http://www.leconomiste.com/article/980348-le-soutien-du-fmi-la-finance-islamiquepar-abderrahmane-lahlou

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