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Finance Islamique : Comment les banques marocaines vont gérer cette nouvelle concurrence ?

 

Le Maroc a récemment adopté la loi sur la finance islamique, autorisant ainsi les banques spécialisées à s’installer au royaume. Une opportunité que les pays du Golfe attendent impatiemment de saisir depuis longtemps. A plusieurs reprises, les autorités chérifiennes ont exprimé l’apport considérable que pourrait avoir ce type de finance dans l’économie nationale. Sans parler des sondages montrant qu’une grande partie de la population est favorable à une finance conforme aux principes de la charia. Comment les banques classiques marocaines géreront-elle cette nouvelle concurrence ?

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Elle est bien vieille l’époque où Bank Al Maghrib s’opposait à l’installation des banques islamiques au Maroc. Après l’accession au pouvoir du PJD, l’institution dirigée par Abdelatif Jouahri a, à plusieurs reprises mis en avant les bienfaits de ce type d’établissement bancaire pour l’économie marocaine. En mars 2013, BAM réunissait ses efforts pour la création d’un charia board. Quelques temps après, le parti d’Abdelilah Benkirane émettait un projet de loi pour autoriser la pratique au Maroc de la finance islamique. Depuis le 16 janvier dernier, les dés sont jetés. Le projet de loi a été adoptée.

De nombreux Marocains pourraient donner la priorité au respect des principes religieux

Cela donne donc libre court aux investisseurs des pays du Golfe qui lorgnent depuis longtemps le marché marocain. Et il y a matière à se frotter les mains, puisque selon un sondage réalisé en 2012 par le bureau international de consulting en finance islamique IFAAS, 94% des Marocains sont favorables à l’idée d’épargner leurs avoirs dans les principes de la charia. En décembre 2013, une autre étude de l’Institut américain Gallup sur la finance islamique dans quatre pays de l’Afrique du Nord confirmait cela, montrant que le Maroc est plus ouvert à la finance islamique que ses voisins du Maghreb.

En plus, « de nombreux Marocains, pour des considérations religieuses, n’épargnent pas leur argent en banque [classique], dans le souci de ne pas pratiquer le taux d’intérêt », explique à Yabiladi Mohamed Chiguer, économiste marocain et professeur d’université. « La finance islamique permettra de mobiliser cet épargne jusqu’ici thésaurisée », ajoute-il. Ces individus, à des exceptions près, sont déjà des clients d’offices pour les banques islamiques. Il faut y ajouter ceux qui recourent au crédit classique par fatalité, lesquels pourraient, d’après l’économiste, préférer les établissements soumis à la charia.

« Les banques islamiques croissent deux fois plus que les banques classiques en terre musulmane »

Par ailleurs, l’on s’attend bien à une communication agressive de la part des nouveaux entrants, qui mettront certainement en avant les édits de l’islam. Cela représentera une concurrence tenace pour les banques classiques. Et comme l’a expliqué à Bloomberg Khalid Howladar, un agent de crédit senior au Service d’Investisseurs de Moody’s à Dubaï, « la croissance des banques islamiques représentent généralement le double des banques conventionnelles dans les pays musulmans et elles ont tendance à prendre des parts de marchés à ces dernières ».

Jusqu’ici au Maroc, c’était la législation qui posait problème. Maintenant que le champ est libre, l’Association marocaine pour les professionnels de la finance participative – Sharia Compliant (AMFP) s’attend à ce que l’investissement total dans les produits conformes à la charia atteigne les 7 milliards de dollars en 2018, rapporte Bloomberg. Toutefois, son président, Said Amaghdir avertit : il faudrait au préalable que la loi entre en vigueur d’ici mi-2014.

« Les grands groupes feront tout pour avoir une place au soleil »

Tout ceci pourrait être lourd pour les banques classiques. Il est vrai que certaines d’entre-elles proposent des produits alternatifs et qu’elles se sont montrées ouvertes à l’investissement dans la finance islamique, mais l’arrivée des banques dédiées devrait transformer sensiblement la configuration du marché bancaire marocain. « Les banques classiques vont certainement sauter sur l’occasion pour concrétiser leurs investissements. On pourrait envisager que les grands groupes tentent d’intégrer le tour de table dans des banques étrangères qui viendront s’installer au Maroc », estime Mohamed Chiguer.

D’après lui, les plus nanties chercheront inévitablement à se faire une place sur le marché de la finance islamique. « Il ne serait pas étonnant de voir Attijariwafa Bank, par exemple, transformer en banque sa filiale spécialisée dans les produits alternatifs », dit-il. Ce qui soulève aussi la question du choix, pour les citoyens, entre les banques typiquement islamiques et les mixtes. Une chose est certaine, la concurrence s’annonce rude.

Pour l’heure, les banques classiques sont restées plutôt discrètes quant à l’adoption de la loi sur l’exercice de la finance islamique au Maroc. Songent-elles peut-être déjà à leur stratégie d’attaque ?

 

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