Promouvoir des standards internationaux
L’IIAL s’engage ainsi à travailler avec les régulateurs, les gouvernements et les organisations professionnelles pour améliorer et promouvoir les standards internationaux en matière d’assurance conforme aux normes de la Charia. L’un des autres chantiers retenus par l’association sera aussi d’éduquer les personnes qui travaillent dans ce secteur. Car si le secteur bancaire britannique s’est de longue date intéressée à la finance islamique – le Royaume-Uni fut le premier pays hors du monde musulman à émettre un sukuk en juin 2014 – le degré de maturité de l’assurance dans ce domaine semble moins avancé. Les initiatives tendent néanmoins à se multiplier : mi-avril, XL Group a annoncé le lancement de son tout premier produit conforme aux principes de la Chariah en collaboration avec Cobalt Underwriting, un spécialiste de l’assurance islamique outre-Manche. Ce produit est disponible au travers du Lloyd’s of London.
L’assurance en retard
A titre de comparaison, « le Royaume-Uni compte d’ores et déjà six prêteurs islamiques et plus de vingt établissements qui ont des opérations dans ce secteur» selon Chris Cummings. La pertinence de l’élargissement du secteur financier à l’assurance se justifie aussi par un terrain démographique particulièrement favorable : près de 3 millions de musulmans habitent désormais outre-Manche, dont beaucoup ne possèdent pas de contrats d’assurances. Enfin, la finance islamique croît aussi deux fois plus rapidement que la finance traditionnelle : « depuis les années 90, la finance islamique a connu des rythmes annuels de croissance de 15 à 20% » conclut Chris Cummings.
source: Argus de l’assurance